L’aspect dur du hip hop a été adouci par certains des rappeurs les plus influents du milieu–Kid Cudi, Charlemagne et Logic, entre autres, commencent à s’ouvrir sur la santé mentale.

“Mon anxiété et ma dépression dominent ma vie depuis aussi longtemps que je me souvienne.“

Un mode de vie glamourisé, l’usage de drogues illicites et des sous-entendus belliqueux ont longtemps prévalu comme base pour les paroles de hip hop. Les récits des rappeurs réitèrent parfois le besoin de plaider pour la santé mentale au sein de la communauté hip hop–prenez Tekashi69 comme exemple.

Le hip hop détient un grand pouvoir, ce qui en fait un moyen puissant pour parler des émotions. Le genre représente déjà les expériences marginalisées à travers les paroles comme une forme de thérapie; mais et si les plus grands noms du hip hop utilisaient leurs plateformes pour encourager la thérapie réelle? Ils pourraient avoir un impact énorme, puisque les Afro-Américains ont 20% plus de chances de vivre des problèmes de santé mentale graves que ceux d’autres origines ethniques (compréhensible). Cependant, seulement environ un quart cherchera de l’aide selon la National Alliance of Mental Illness.

Et si les plus grands noms du hip hop avaient des conversations publiques sur la santé mentale? Eh bien, certains ont déjà commencé. Kid Cudi, Charlemagne, et Logic sont trois qui ont parlé des difficultés à aborder leurs défis de santé mentale. 

Kid Cudi

Kid Cudi, aussi connu sous le nom de Scott Mescudi, a annoncé publiquement sur Facebook qu’il est entré en cure de désintoxication en octobre 2016. Il a écrit dans une lettre ouverte que, “Mon anxiété et ma dépression dominent ma vie depuis aussi longtemps que je me souvienne et je ne quitte jamais la maison à cause de ça. Je ne peux pas me faire de nouveaux amis à cause de ça. Je ne fais confiance à personne à cause de ça et je suis fatigué d’être retenu dans ma vie.” Un sentiment de culpabilité et d’appréhension est noté alors qu’il s’excusait pour sa situation actuelle tout au long de sa lettre.

En janvier 2013, Kid Cudi a révélé qu’il avait arrêté de prendre des antidépresseurs après une expérience sombre. Il avait été prescrit des médicaments suite à une dépression causée par une rupture amoureuse, la perte de son père, et la pression médiatique concernant sa paternité.

Son incident de 2013 a allumé une lueur d’espoir, «Je dois arrêter de laisser les autres me démolir et me faire sentir comme de la merde. Je dois être un peu plus fort pour moi-même, pour ma famille et mes fans,» a-t-il dit à Complex Magazine.

Après s’être inscrit en cure de désintoxication en octobre 2016, Kid Cudi est remonté sur scène à Long Beach, CA, en novembre 2016 où il a dit à ses fans, «Je sais que la vie est folle, (mais) on peut s’en sortir. Je suis la preuve vivante,» selon USA Today. En accord avec cette déclaration, la musique de Cudi fait sentir aux auditeurs qu’ils ne sont pas seuls dans leurs moments les plus sombres.

Charlemagne

L’animateur radio Charlemagne tha God, aussi connu sous le nom de Lenard Larry McKelvey, a publié un livre sur la santé mentale, un «plan pour se libérer de ses peurs et anxiétés», intitulé Shook One: Anxiety Playing Tricks on Me.

Charlemagne élève son vers de rap «shook» à un nouveau niveau en expliquant comment il doit surmonter ces sentiments qui le retiennent. Il partage ses années de thérapie et sa lutte contre l’anxiété pour essayer de favoriser une communication ouverte sur le bien-être mental. Il fournit également de solides arguments contre la stigmatisation traditionnelle de la santé mentale chez les hommes:

« Demander de l’aide, c’est ton droit. La thérapie et montrer sa vulnérabilité, c’est pas toujours facile, mais si tu peux aller au gym trois ou quatre fois par semaine, pourquoi tu mettrais pas le même effort pour être fort mentalement ? »

Charlemagne a souligné que « la santé mentale reste stigmatisée dans la communauté noire à cause du manque flagrant d’information. » Au lieu de prêcher, il raconte comment la santé mentale était stigmatisée dans sa vie–tellement que sa mère est allée en thérapie mais il l’a su seulement vingt ans plus tard.

Être capable de parler ouvertement d’où obtenir de l’aide et comment accéder à cette aide est crucial. Charlemagne plaide pour un changement dans notre culture, pour que les gens obtiennent l’aide qu’ils méritent.

Logic

Logic, aussi connu sous le nom de Sir Robert Bryson Hall II, continue de faire des avancées pour la santé mentale avec son plaidoyer lyrique. Logic remercie Kid Cudi, son ancien compagnon de tournée, de l’avoir inspiré à révéler ses propres luttes contre la santé mentale. « C’était le gars qui disait, ‘C’est correct d’être triste, c’est correct de parler de ces choses et de les vivre,’ » a dit Logic lors d’une entrevue avec Zane Lowe.

L’album de Logic, Everybody lui a valu le convoité numéro 1 au Billboard et une chanson nominée aux Grammy « 1-800-273-8255. » Pour ceux qui se le demandent : la chanson porte le nom du numéro de téléphone de la Ligne de prévention du suicide.

Logic a vécu personnellement des expériences d’anxiété, de dépression et de déréalisation. Il a aussi vécu des expériences hors du corps pendant ses crises de panique. Un horaire de tournées chargé et la production constante de nouvelle musique l’ont épuisé. Il exprime ce parcours avec l’anxiété dans sa chanson intitulée Anziety.

Le hip hop et la santé mentale

La musique hip hop comme forme d’expression personnelle a aidé à amplifier les messages sur la santé mentale et à briser les stigmates, mais il reste encore beaucoup à faire. À mesure que de plus en plus d’artistes se manifestent et partagent leurs expériences personnelles, de plus en plus d’entre nous pourront s’identifier. En s’identifiant, nous nous sentirons moins brisés et plus en contrôle de notre santé émotionnelle.

L’aspect dur du hip hop a été adouci par certains des rappeurs les plus influents du milieu–Kid Cudi, Charlemagne et Logic, entre autres, commencent à s’ouvrir sur la santé mentale.

“Mon anxiété et ma dépression dominent ma vie depuis aussi longtemps que je me souvienne.“

Un mode de vie glamourisé, l’usage de drogues illicites et des sous-entendus belliqueux ont longtemps prévalu comme base pour les paroles de hip hop. Les récits des rappeurs réitèrent parfois le besoin de plaidoyer pour la santé mentale au sein de la communauté hip hop–prenez Tekashi69 comme exemple.

Le hip hop détient un grand pouvoir, ce qui en fait un moyen puissant pour parler d’émotions. Le genre représente déjà les expériences marginalisées à travers les paroles comme une forme de thérapie; mais et si les plus grands noms du hip hop utilisaient leurs plateformes pour encourager la thérapie réelle? Ils pourraient avoir un impact énorme, puisque les Afro-Américains ont 20% plus de chances de vivre des problèmes de santé mentale graves que ceux d’autres origines raciales (compréhensible). Cependant, seulement environ un quart cherchera de l’aide selon la National Alliance of Mental Illness.

Et si les plus grands noms du hip hop avaient des conversations publiques sur la santé mentale? Eh bien, certains ont déjà commencé. Kid Cudi, Charlemagne et Logic sont trois qui ont parlé des difficultés à aborder leurs défis de santé mentale. 

Kid Cudi

Kid Cudi, aussi connu sous le nom de Scott Mescudi, a annoncé publiquement sur Facebook qu’il était entré en cure de désintoxication en octobre 2016. Il a écrit dans une lettre ouverte que, «Mon anxiété et ma dépression ont dominé ma vie aussi longtemps que je me souvienne et je ne quitte jamais la maison à cause de ça. Je ne peux pas me faire de nouveaux amis à cause de ça. Je ne fais confiance à personne à cause de ça et j’en ai marre d’être retenu dans ma vie. » Un sentiment de culpabilité et d’appréhension est noté alors qu’il s’excusait pour sa situation actuelle tout au long de sa lettre.

En janvier 2013, Kid Cudi a révélé qu’il avait arrêté de prendre des antidépresseurs après une expérience sombre. Il avait été prescrit des médicaments après avoir subi une dépression nerveuse suite à une rupture amoureuse, la perte de son père, et le scrutin médiatique concernant la paternité.

Son incident de 2013 a suscité un rayon d’espoir, «Je dois arrêter de laisser les motherf*** me démolir, et me faire sentir comme de la merde. Je dois être un peu plus fort pour moi-même et pour ma famille et mes fans, » a-t-il dit à Complex Magazine.

Après être entré en cure de désintoxication en octobre 2016, Kid Cudi est réapparu sur scène à Long Beach, CA en novembre 2016 où il a dit à ses fans, « Je sais que la vie est folle, (mais) nous pouvons la traverser. Je suis la preuve vivante, » selon USA Today. En accord avec cette déclaration, la musique de Cudi fait sentir aux auditeurs qu’ils ne sont pas seuls dans leurs moments les plus sombres.

Charlemagne

L’animateur radio Charlemagne tha God, également connu sous le nom de Lenard Larry McKelvey, a publié un livre sur la santé mentale, un « plan pour se libérer de vos peurs et anxiétés », intitulé Shook One : L’anxiété joue des tours.

Charlemagne élève son vers de rap d’être « secoué » à un nouveau niveau en expliquant comment il doit surmonter ces sentiments qui le retiennent. Il partage ses années de thérapie et de lutte contre l’anxiété pour essayer de favoriser une communication ouverte sur le bien-être mental. Il fournit également de solides arguments contre la stigmatisation traditionnelle de la santé mentale chez les hommes :

« Obtenir de l’aide est votre droit. La thérapie et montrer sa faiblesse ne sont pas toujours des sujets faciles, mais si vous allez au gym trois ou quatre fois par semaine, pourquoi ne pas mettre le même effort et énergie pour devenir mentalement fort ? »

Charlemagne a souligné que « la santé mentale reste stigmatisée dans la communauté noire en raison du manque flagrant d’information. » Au lieu de prêcher, il note comment la santé mentale était stigmatisée dans sa vie – à tel point, que sa mère est allée en thérapie mais il ne l’a su que vingt ans après.

Être capable de parler ouvertement d’où obtenir de l’aide et comment accéder à cette aide est vital. Charlemagne plaide pour un changement dans notre culture, afin que les gens obtiennent l’aide qu’ils méritent.

Logique

Logique, aussi connu sous le nom de Sir Robert Bryson Hall II, fait constamment des progrès en santé mentale avec son plaidoyer lyrique. Logique remercie Kid Cudi, son ancien compagnon de tournée, de l’avoir inspiré à révéler ses propres luttes en matière de santé mentale. «C’était le gars qui disait, ‘C’est correct d’être triste, c’est correct de parler de ces choses et de les vivre’», a dit Logique à Zane Lowe dans une entrevue.

L’album de Logique, Tout le monde lui a valu le convoité Billboard No. 1 album et une chanson nominée aux Grammy «1-800-273-8255». Pour ceux qui se le demandent : la chanson a été nommée d’après le numéro de téléphone de la Ligne de prévention du suicide.

Logique a vécu des expériences de première main avec l’anxiété, la dépression et le trouble de déréalisation. Il a également vécu des expériences hors du corps avec ses crises de panique. Des horaires de tournées intensifs et le fait de sortir constamment de la nouvelle musique l’ont épuisé. Il exprime ce voyage avec l’anxiété dans sa chanson intitulée Anziety.

Hip hop et santé mentale

La musique hip hop comme forme d’auto-expression a aidé à amplifier les messages sur la santé mentale et à briser les stigmates, mais il reste encore beaucoup à faire. À mesure que de plus en plus d’artistes se manifestent et nomment leurs expériences personnelles, de plus en plus d’entre nous pourront s’identifier. En s’identifiant, nous nous sentirons moins brisés et plus en contrôle de notre propre santé émotionnelle.