Avez-vous déjà entendu parler du « Trauma secondaire »? Ça peut donner l’impression que votre monde s’écroule, vous rendant maussade et anxieux. Creusons comment ça peut nous affecter et pourquoi il est important de s’y attaquer ensemble.

Naviguer le trauma secondaire, c’est comprendre comment les expériences des autres peuvent nous affecter, puis agir en conséquence. De la violence à l’école à la surcharge d’exposition au trauma, nous partagerons des moyens de faire face à ce bordel avec nos parents et nos pairs.

C’est quoi le trauma secondaire?

C’est un phénomène psychologique qui se produit lorsque vous êtes indirectement affecté par une situation traumatisante. Essentiellement, c’est ressentir l’impact de quelque chose de difficile arrivant à quelqu’un d’autre, et ça peut jouer avec vos émotions et votre état d’esprit. Imaginez être stressé par quelque chose d’intense, même si vous n’êtes pas directement impliqué. Par exemple, disons que votre meilleur ami traverse un événement traumatisant, comme le divorce de ses parents. Vous pourriez vous sentir dépassé et stressé, même si ce n’est pas vous qui le vivez. Vous pourriez émotionnellement miroiter ce que votre ami traverse, et c’est là que le trauma secondaire entre en jeu. C’est un peu complexe, mais le comprendre peut être utile, surtout si vous remarquez que ça vous arrive ou à quelqu’un de proche.

Déclencheurs potentiels du trauma secondaire

  • Exposition à du contenu perturbant sur les plateformes de médias sociaux
  • Exposition continue à des événements traumatisants à travers les médias d’information
  • Apprendre les expériences traumatisantes de pairs au sein de votre école ou communauté
  • Événements traumatisants vécus par des membres de la famille
  • Participation dans des communautés ou forums en ligne où des expériences traumatisantes sont partagées
  • Regarder des événements traumatisants dépeints dans les médias de divertissement tels que les films, émissions de télévision et jeux vidéo
  • Engagement avec des études académiques ou discussions impliquant des événements traumatisants historiques ou actuels

Dans quelle mesure le trauma secondaire affecte-t-il les ados?

Plongeons dans le trauma secondaire, surtout quand ça nous frappe à l’adolescence. Environ 7 millions de jeunes de 16 à 18 ans aux États-Unis sont confrontés au trauma secondaire, et il est essentiel de s’attaquer à ce problème. À cet âge, notre cerveau est encore en train de se débrouiller, et être exposé à un trauma peut avoir un impact négatif. Ça peut déranger notre performance à l’école, nos amitiés, et notre santé mentale en général. Alors, creusons plus profondément et affrontons le trauma secondaire pour notre bien-être mental.

T’as déjà ressenti ça?

  • Pétrifié: Tu pourrais te sentir super effrayé, comme si ta couverture de sécurité avait été arrachée, et tu n’es pas sûr qu’elle reviendra un jour.
  • Nervosité constante: C’est comme avoir des papillons dans l’estomac qui ne partent pas. Chaque petit bruit ou chose inattendue peut te faire sursauter.
  • Cœur brisé: C’est comme si quelqu’un avait pris un morceau de ton cœur. Tu pourrais manquer des amis, des profs, ou même juste la sensation des choses de tous les jours.
  • Super en colère: Imagine un volcan en toi prêt à éclater. Tu pourrais être fâché contre la personne qui a causé ça ou contre l’injustice de tout ça.
  • Perdu et confus: C’est comme être dans un brouillard où rien n’a de sens. Tu pourrais te demander, “Pourquoi ça m’est arrivé?” sans trouver de réponses satisfaisantes.
  • Se sentir coupable: Ce sentiment de “Pourquoi moi?” C’est comme ça, mais tu te demandes aussi pourquoi tu t’en es sorti alors que d’autres non.
  • Déprimé: Tout semble gris, et c’est difficile de trouver de la joie dans les choses que tu aimais avant. C’est comme porter un sac à dos lourd de tristesse.
  • Toujours sur le qui-vive: Imagine être un super-héros avec des super sens, c’est constamment être sur le qui-vive mais sans raison valable. Tu es toujours à l’affût du danger.
  • Mauvais rêves et flashbacks: C’est comme si ton esprit jouait un film d’horreur en boucle. Les cauchemars et les flashbacks peuvent te surprendre quand tu t’y attends le moins.
  • Vibes de loup solitaire: Tu pourrais vouloir être plus souvent seul, ayant besoin de temps pour tout traiter sans le bruit du monde autour de toi.
  • Problèmes de confiance: C’est difficile de croire que les gens auront ton meilleur intérêt à cœur. La confiance devient comme un vase fragile – c’est difficile de la reconstruire une fois brisée.
  • Mode survie: Tu commences à penser plus à traverser chaque jour plutôt qu’à planifier pour l’avenir. C’est comme si ton cerveau passait en mode combat ou fuite.

Plusieurs de ces expériences surviennent après avoir vécu quelque chose de marquant. Faites attention si ces sentiments émergent d’une situation indirecte. Ça pourrait être un Trauma Secondaire. 

Effets des fusillades dans les écoles et autres violences sur les campus

Parlons de quelque chose de lourd – les fusillades dans les écoles et la violence sur les campus. Ce n’est pas juste les personnes directement impliquées qui ressentent les effets. Ça fait des vagues et touche des communautés entières, des états, et même le pays.

Selon The Washington Post, dans les 25 dernières années, un stupéfiant 360 000 étudiants ont été affectés par la violence armée à l’école. C’est un chiffre énorme, pas quelque chose à prendre à la légère.

Pensez-y – si vous entendez parler d’une fusillade dans une école, c’est normal de s’inquiéter, non ? Pareil si vous entendez qu’un ami a vécu une fusillade. Mais ça va au-delà de juste avoir peur sur le moment. Ça reste avec vous et vous fait vous demander si vous êtes en sécurité à l’école. C’est important. C’est plus difficile d’apprendre, quand on est préoccupé par notre survie au quotidien.

Les parents et les familles s’inquiètent aussi. Ils pensent toujours à la sécurité de leurs enfants, et c’est difficile pour eux de se défaire de cette peur.

Ces fusillades laissent une marque qui dure. On peut travailler à rendre les écoles plus sûres et se soutenir mutuellement dans ces moments difficiles, même si c’est juste en en parlant. 

Les ados et les accidents de voiture

Saviez-vous que les ados sont plus susceptibles d’être impliqués dans des accidents de voiture que tout autre groupe d’âge aux É.-U., selon Hawkin Law ? C’est une statistique effrayante, mais il est essentiel d’en être conscient.

Alan Misbach, un travailleur social clinique et professeur, a partagé quelques réflexions sur comment ces accidents peuvent nous affecter, même si nous ne sommes pas directement impliqués. “Au secondaire, j’avais un ami gravement blessé dans un accident de voiture. À l’époque, je ne l’ai vu que quelques jours après sa récupération, et je n’ai pas vécu de trauma. Cependant, les ados d’aujourd’hui, avec l’accès aux réseaux sociaux et aux nouvelles immédiates, sont plus susceptibles de vivre un trauma secondaire lorsqu’ils sont exposés aux photos et détails d’un accident d’ado.”

Il a parlé de comment voir des photos et entendre des détails sur l’accident d’un ado peut nous toucher, même si on n’est pas sur place. Quand Alan a vu un accident de près – le niveau d’exposition a changé ce qu’il ressentait après.

Donc, même si tu n’es pas dans l’accident, c’est normal de se sentir secoué par ça, surtout avec l’accès accru à l’information. Souviens-toi, c’est correct de parler de comment tu te sens et de chercher du soutien si nécessaire. On est tous dans le même bateau.

Est-ce que les réseaux sociaux peuvent causer un traumatisme?

Les réseaux sociaux jouent un rôle dans le traumatisme secondaire chez les ados. Nous sommes plus exposés à la violence et à des détails qui dépassent le cadre local.

Les réseaux sociaux ont provoqué une inondation d’informations. Souvent, l’information manque de précision et d’équilibre. J’ai vu ça de mes propres yeux avec les étudiants qui maintenant, plus que jamais, stressent à propos du changement climatique. Ils croient que la planète va mourir avant eux.” -Alan Misbach, TSI.

Traumatisme secondaire à la maison ou dans les groupes d’amis

La violence peut être partout. Tu peux la trouver à l’intérieur des maisons et même au sein des groupes d’amis.

Selon Domestic Violence Services Inc., 5 millions d’ados chaque année sont témoins de ce genre de violence à la maison. “Quand j’étais jeune, je l’ai vu aussi. Mes parents étaient dedans, et plus tard, j’allais chez un ami et je voyais leurs parents leur faire du mal, aussi. On dirait que c’était juste comme ça, tu sais? Mais avec du recul, je réalise à quel point c’est dérangé.” -Shandy Clark, TSS

Les survivants qui ne reçoivent pas de soutien, peuvent être affectés de plusieurs manières. Un exemple de cela est quand les cycles de violence se transmettent de génération en génération. “Mon ami, qui était une fois victime, a fini par devenir une partie de ce cycle aussi, faisant du mal à ses partenaires plus tard.

Ce que je trouve terrifiant, c’est que je croyais dans la normalité de la violence quand j’étais jeune fille. Souvent, nous continuons de croire cette fausse vérité à l’âge adulte. Permettant à la violence de s’inviter dans leurs foyers futurs.” -Shandy Clark, TSS

On peut pas laisser ça arriver. Faut qu’on casse ce cycle pis qu’on s’assure que la violence devienne pas la norme. C’est pas facile, mais en parler et se soutenir, c’est un bon début.

Options pour ceux exposés à la violence :

Assurez votre sécurité avant tout, mais voici quelques options que vous pourriez envisager.

  • Appeler le 911 si possible lorsqu’on est témoin de violence.
  • Parler à un adulte de confiance. 
  • Encourager ceux dans une situation de violence à chercher de l’aide.

De la prise de conscience à la guérison

Passer de la prise de conscience à la guérison implique de créer des espaces sécuritaires pour les individus affectés. Cela permet d’exprimer des émotions, de chercher du soutien et de s’engager dans des interventions thérapeutiques. Encourager une culture d’empathie et de compassion au sein des communautés peut contribuer à réduire la stigmatisation associée à la recherche d’aide pour un traumatisme secondaire. En répondant aux besoins de ceux indirectement impactés, on peut favoriser une société plus compatissante et résiliente qui soutient le bien-être de tous ses membres.

Comment pouvons-nous communiquer ce qu’on ressent ?

Si t’es à bout à cause de ce que t’as vu ou entendu, c’est correct d’en parler avec quelqu’un de confiance. Même si les amis c’est un bon début, jaser avec un adulte de confiance peut aider à provoquer un changement, si nécessaire. Voici comment tu peux faire :

  • Choisis un bon moment et un bon endroit : Trouve un coin tranquille où tu ne seras pas interrompu. Ça peut être chez toi, après l’école, ou chez un ami.
  • Partage ce que tu ressens : Sois honnête sur ce que tu ressens. Dis-leur ce qui te tracasse et comment ça t’affecte. C’est important de détailler les résultats que tu aimerais obtenir de cette conversation.
  • Demande de l’aide : Fais-toi courage et demande de l’aide. Fais savoir à la personne de confiance si tu as besoin de soutien pour gérer ce par quoi tu passes.
  • Écoute leur réponse : Fais attention à ce qu’ils disent. Ils pourraient avoir des réflexions ou des suggestions utiles.
  • Reste en contact : Garde le lien avec eux par la suite. C’est important de savoir que t’as quelqu’un à qui parler quand t’en as besoin.

Rappelle-toi, c’est correct de parler de tes sentiments, et c’est essentiel de chercher du soutien quand t’en as besoin. T’es pas tout seul dans cette situation.

Conclusion

Faire face au trauma secondaire demande un effort collectif. Avec 7 millions d’ados aux États-Unis exposés au trauma secondaire chaque année, l’impact est considérable, affectant la performance académique et la santé mentale. La sensibilisation est cruciale, et créer des espaces sûrs pour l’expression et le soutien est essentiel.

Des fusillades dans les écoles aux accidents de voiture et l’exposition aux médias sociaux, diverses sources contribuent au trauma secondaire. Nous devons communiquer activement, reconnaître les signes et les adresser. Le dialogue ouvert, l’écoute active et la validation sont des éléments cruciaux pour favoriser la résilience.

Réduire la stigmatisation par l’empathie communautaire est vital pour promouvoir la guérison. Reconnaître les répercussions sociétales plus larges, surtout dans des cas comme les fusillades dans les écoles, souligne le besoin de stratégies globales. En adoptant collectivement une approche proactive, nous pouvons construire une société qui soutient la guérison et la récupération. En naviguant ces défis ensemble, les familles jouent un rôle pivot dans le soutien au bien-être des ados impactés par le trauma secondaire.