On doit agir pour atteindre nos objectifs. Toutefois, combien d’entre nous prévoient d’agir mais peinent à vraiment passer à l’acte ?
Si on sait ce qu’on doit faire, pourquoi est-ce si difficile de le faire ? Et comment peut-on arrêter de procrastiner avant que ça nous nuise ainsi qu’à ceux qui nous entourent ?
Voici une iconographie des types de procrastinateurs les plus courants. Jetez un œil. Vous pourriez trouver une version animée de votre moi procrastinateur.
Tout le monde procrastine parfois, mais il est temps d’agir si vous vous sentez incapable de changer malgré les effets négatifs sur votre vie.
La procrastination n’est pas rare, tout le contraire. Nous nous sommes tous retrouvés pris dans ses filets à un moment donné. Mais le fait que ce soit humain ne la rend pas moins destructrice. Vous le savez déjà.
La seule chose qu’on gagne après une journée de procrastination est une dose toxique d’auto-reproche et un désir accablant que demain, nous trouverons la volonté. Demain, nous nous attaquerons à ce que nous n’avons pas accompli aujourd’hui. Mais il y a toujours un autre demain.
Contrairement à la croyance populaire, la procrastination n’a généralement que peu à voir avec la paresse, l’apathie ou la passivité. En fait, les procrastinateurs sont souvent des perfectionnistes qui n’osent pas commencer une tâche s’ils ne peuvent pas la réaliser à la perfection.
Pour arrêter de procrastiner, ça peut aider de voir la procrastination comme un processus actif : on choisit de faire quelque chose de facile au lieu de quelque chose d’important. On choisit de regarder Netflix au lieu d’écrire cet essai, même si une partie de notre esprit est toujours sur cet essai tout en essayant de nous distraire avec Netflix.
On ne peut pas profiter du film qu’on regarde et on ne peut pas commencer à écrire. C’est un cercle vicieux, une situation sans issue.
Le savoir, c’est le pouvoir : creusons un peu plus dans les autres causes possibles de la procrastination et démêlons le tout, brin par brin.
Si on ne comprend pas clairement ce qu’on est censé faire, il est facile de finir par ne rien faire.
Les tâches complexes font peur et semblent inatteignables. Vous pourriez savoir où vous voulez aller, mais savoir comment y arriver est tout aussi important. Hawaï est votre destination. Avant de commencer à faire vos bagages, ça serait bien de savoir que c’est une île et qu’on ne peut pas y aller en train et que vous n’avez pas besoin d’un manteau d’hiver. Il en va de même pour les tâches quotidiennes.
La procrastination peut être l’un des obstacles les plus significatifs à l’atteinte de nos objectifs. Ainsi, si nous voulons nous saboter, que ce soit intentionnellement ou non, la procrastination est un excellent outil.
Le comportement autodestructeur pourrait être un mécanisme d’adaptation inconscient. Armez-vous d’informations sur les comportements autodestructeurs, et des moyens de les reconnaître et de les surmonter.
Le fonctionnement exécutif implique une cognition de haut niveau telle que la planification, la priorisation et le contrôle des impulsions. Cette fonction permet à une personne de coordonner ses ressources afin d’atteindre un objectif. Cela signifie que la dysfonction exécutive se produit lorsque les compétences de fonctionnement exécutif d’une personne sont affaiblies. Cela peut être le résultat d’une myriade de facteurs, y compris des tumeurs cérébrales, des blessures, du stress, ou d’autres luttes mentales, telles que le TDAH ou le TOC. Ici vous pouvez trouver plus d’informations sur ce sujet.
Similaire à la dysfonction exécutive, l’ÉPD (Évitement Pathologique des Demandes) est un symptôme d’autisme bien reconnu qui implique l’évitement des tâches routinières. Si vous pensez que vous pourriez avoir de l’autisme, envisagez de faire plus de recherches. Il se pourrait qu’il y ait une couche supplémentaire à vos luttes contre la procrastination.
Si vous luttez contre la procrastination, vous pourriez juste avoir besoin d’un peu d’aide. Vous ne pouvez pas vous attendre à changer sans soutien.
La première loi de Newton, également connue sous le nom de loi de l’inertie, stipule que si un corps est au repos ou en mouvement, il restera au repos ou continuera à se déplacer sans l’aide d’une force supplémentaire. Cela s’applique aux corps et aux objets, mais aussi aux états d’esprit.
La leçon à retenir ? Une fois que vous avez commencé, il est plus facile de continuer à bouger. Faites confiance à Newton.
Pensez à utiliser les tactiques ci-dessous pour moins procrastiner – et souvenez-vous, les choses ne changeront pas du jour au lendemain. C’est pas facile de briser votre inertie, alors donnez-vous une pause dans ce processus.
Vaincre la procrastination peut être une question d’essais et d’erreurs. On est bon dans ce qu’on pratique. Alors essayez les étapes ci-dessous si vous en avez marre d’éviter vos “tâches impossibles” personnelles.
La vie est pleine de listes interminables de choses à faire sans fin. Si vous ne savez pas par où commencer, vous pourriez avoir du mal à vous motiver.
Savoir ce qui est important, ce qui vient en premier, et ce qui vient ensuite, peut rendre plus facile l’attaque de votre liste de tâches. Faire face à un enchevêtrement confus de tâches est difficile même pour les meilleurs d’entre nous.
Avant de commencer à rayer des éléments de votre liste, démêlez cet enchevêtrement.
Premièrement, priorisez les éléments. Vous pourriez utiliser ces catégories pour trier vos tâches :
Deuxièmement, divisez les tâches complexes en petits jalons. Au lieu de viser un objectif vague et complexe comme “réorganiser ma maison”, vous pourriez viser à d’abord enlever les ordures de chaque pièce, puis organiser les parties de la maison selon la fréquence d’utilisation de cette zone. De cette façon, vous pouvez toujours vous sentir accompli même si vous devez prendre une pause.
Troisièmement, envisagez d’utiliser un calendrier pour étaler vos petits jalons, afin qu’ils soient moins accablants.
Trompez-vous pour commencer. Une fois que vous avez déjà commencé à travailler sur la tâche, il serait facile de continuer. La règle des cinq minutes est une technique cognitivo-comportementale pour briser la procrastination et augmenter la productivité.
Votre cerveau ne percevra plus la tâche comme une menace si vous la décomposez en petits morceaux gérables de cinq minutes. Une fois que vous avez berné votre cerveau à commencer, ces cinq minutes peuvent rapidement se transformer en trente ou plus.
Nous agissons plus rapidement si nous pensons que notre tâche est imminente, ou que l’échéance approche à grands pas. Envisagez d’ajouter des échéances à votre calendrier quelques jours à l’avance. Sinon, rappelez-vous que d’autres comptent urgemment sur notre performance – si nous laissons cette tâche de côté, d’autres subiront des conséquences négatives.
Créer un sentiment d’urgence transforme le « demain » en « maintenant ».
Pour commencer, voici quelques pensées qui pourraient vous aider à vous lancer :
Vous pouvez trouver plus d’infos sur la création d’un sentiment d’urgence ici, et ici.
Certaines tâches peuvent devenir partie intégrante de votre paysage quotidien, de votre routine. Soyez orienté processus plutôt qu’orienté objectif.
Essayez de penser à la différence entre
1. Je veux courir tous les jours.
2. Je veux gagner la course de 5km.
Même si vous voulez atteindre le numéro 2, il est probable que vous deviez embrasser le numéro 1 : pour même entrer dans une course, vous aurez besoin de courir tous les jours. Il est probable que si vous courez tous les jours, vous aurez une chance de gagner la course. L’objectif 1 est plus réaliste, et donc il est moins intimidant – ainsi, il est plus facile de le suivre.
Avoir des objectifs réalisables est important. Si votre objectif final est vague, essayez de le reformuler en termes de processus qui vous aidera à atteindre votre objectif.
Par exemple, peut-être que tu veux devenir une personne qui lit. Mais comment y arriver, de manière réaliste? Un objectif plus utile serait de lire deux livres par mois. Si t’as lu plus de 20 livres dans une année, ça fait de toi un lecteur! Mais c’est ben plus facile de lire deux livres par mois que de devenir magiquement une autre personne.
L’objectif, c’est pas d’être le meilleur dans ce que tu essaies de faire — c’est de s’attaquer au problème de manière constante. Tu verras éventuellement des résultats.
Si tu veux en savoir plus sur les habitudes et les routines, James Clear a des conseils formidables.
Pardonne-toi pour ton habitude de procrastination. Garde en tête que nous ne sommes pas nos erreurs, ni notre passé. Nous sommes ce que nous choisissons de créer dans le présent. Tu peux choisir différemment.
La recherche démontre que nous performons mieux dans le présent lorsque nous nous pardonnons les erreurs du passé. Ça aide de se traiter avec compassion. Pas besoin de porter le poids de la culpabilité sur tes épaules.
Cherches-tu plus de conseils pour arrêter de procrastiner? Ce fil de discussion Twitter a un guide visuel utile.
La procrastination, pour la plupart d’entre nous, c’est une question d’émotions : on a du mal à gérer quelque chose de difficile dans le présent, alors on trouve une solution facile qui soulage notre inconfort dans le présent mais nuit à notre futur moi.
Rappelle-toi quand t’es entré dans cette pièce sombre et t’as vu une ombre et imaginé qu’il y avait un monstre assis sur une chaise? Pour surmonter nos peurs et insécurités, le mieux qu’on puisse faire, c’est d’allumer la lumière. Y’a pas de monstre dans la pièce : un imperméable est accroché à une chaise. Les tâches impossibles peuvent être divisées en morceaux faisables et même faciles – pour que tu arrêtes la procrastination, avant qu’elle ne t’arrête.
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