Des fois, on souffre tellement longtemps qu’on ne sait plus distinguer le haut du bas. L’épuisement causé par la dépression peut nous rendre immobiles, ce qui engendre de la culpabilité puis de l’auto-détestation. On déteste notre incapacité à nous sortir de l’état dans lequel on se trouve, et… on s’isole.
Laver, rincer, répéter.
Se connecter, ça veut dire s’ouvrir. Et même si on aime nos amis et notre famille, ils pourraient demander comment on va. Ça devient trop d’effort de mentir, mais on ne veut pas les accabler avec la vérité, alors on garde nos distances.
On se déteste, se sentant déprimés et désespérément seuls, mais on craint que notre douleur ne soit pas accueillie – ou pire, qu’elle blesse les autres. Alors on avale notre dépression et on accepte notre solitude, pour éviter de se sentir comme un fardeau. Et le cycle continue.
Comme mentionné par l’auteure et YouTubereuse Teal Swan, les êtres humains sont des créatures interrelationnelles. Par-dessus tout, les humains ont besoin des autres pour se sentir pleinement en santé. C’est pourquoi les bébés périssent sans contact physique, et les adultes perdent leur appétit lors des ruptures.
Aussi nombreux que nous soyons à dire que nous ne sommes pas fans des gens, nous en avons besoin. Mais malheureusement, en tant que société, nous avons de très mauvaises limites, empathie, et acceptation des autres. La plupart d’entre nous ne sont pas enseignés ces compétences nécessaires, ce qui contribue au cycle de la solitude, de l’auto-détestation et de la dépression. Nous luttons pour trouver des connexions saines et heureuses.
Dans mon expérience, le meilleur premier pas pour briser ce cycle est de commencer à pratiquer une honnêteté brutale avec soi-même.
Le chemin vers la guérison ne peut pas être confortable, parce qu’il exige d’une personne d’admettre qu’elle s’est habituée à souffrir. La misère et la douleur sont devenues familières. Ainsi, tout mouvement vers l’opposé semblera bizarre, forcé, et même effrayant.
La dépression, l’auto-détestation et la solitude entraînent beaucoup de souffrance dans le présent. Mais on rejette souvent les débuts d’une vie meilleure mais inconnue. Ça peut être inconfortable de s’ajuster à une meilleure réalité, mais persévérer signifie être récompensé — avec la nouvelle énergie de la connexion, de l’amour de soi et du bonheur.
La guérison n’est pas linéaire, et personne ne peut vous dire où vous en êtes dans le processus. Alors, s’il vous plaît, lisez les prochaines suggestions de votre propre perspective. Honorez où vous êtes actuellement dans ce cycle.
Il est crucial d’être honnête sur quelles sont nos limites et nos besoins. En même temps, nous devons être conscients que toutes les personnes avec qui nous nous connectons ne sont pas capables de répondre à tous nos besoins ou de respecter toutes nos limites. Ignorer ces deux étapes garde beaucoup d’entre nous coincés dans la dépression.
Souvent, quand nous souffrons, nous avons tellement peur du rejet que nous ne tentons même pas de nous connecter ! Cela ne fait qu’aggraver le cycle de la douleur.
La dépression est une maladie, et vous ne pouvez espérer guérir que petit à petit. Ne vous attendez pas à trouver un meilleur ami avec qui passer 24h/24 du jour au lendemain. Trouver juste un ami qui est prêt à rester assis en silence avec vous sur vos téléphones est une noble amélioration par rapport à rester seul.
Alors, pour briser le cycle de la dépression, de l’auto-détestation et de la solitude, déterminez ce que vous êtes capable de faire, socialement, et soyez clair et direct avec vos amis. Les bons amis comprennent que la dépression n’est pas de votre faute, et que vous êtes toujours important.
Voyez qui est prêt à passer du temps avec vous de la manière dont vous êtes le plus à l’aise. Soyez clair si vous ne voulez pas beaucoup parler, soyez clair si vous souhaitez manger ou non, et dites fièrement quand vous sentez qu’il est temps de rentrer à la maison.
Voir que vos limites sont respectées vous aidera à vous sentir en sécurité et compris. Cela renforcera à son tour votre connexion.
Si vous n’avez pas d’amis à proximité, essayez d’aller quelque part en public, trouvez quelqu’un avec qui clavarder en sécurité en ligne, ou même trouvez un animal avec qui vous connecter.
La haine de soi est compliquée, mais on peut aussi beaucoup l’aider en trouvant des gens en qui on a confiance. Il faut s’ouvrir doucement à croire les belles choses qu’ils disent de vous!
C’était pas sécuritaire pour toi d’t’aimer, alors ça est devenu ta norme.
Des fois, on peut pas échapper au manège des pensées auto-dépréciatives, et aux mots des gens qui déclenchent ta haine de soi. Mais on peut commencer par ajouter des affirmations positives.
Encore là, ça peut demander un peu d’effort et d’inconfort de ta part. Alors commence petit : pratique-toi à dire « merci » aux compliments ou demande à tes amis ou ta famille de te dire quelque chose qu’ils aiment chez toi (essaie de faire pareil pour eux, aussi!).
Si cinq personnes te disent que t’es gentil et très bon en dessin, vas-tu continuer à les nier?
Et si t’étais pas aussi terrible que tu le pensais? Souviens-toi, ta haine de toi-même t’a bien servi à un moment donné. C’est pour ça qu’elle est restée. À un moment ou un autre (souvent dans l’enfance ou dans une relation abusive), c’était pas sécuritaire pour toi de t’aimer, alors ça est devenu ta norme. T’as rien à te reprocher, les gens de tous les privilèges se détestent aussi par moments.
Encore là, si t’as pas un ami à appeler, connecte-toi avec un animal, va quelque part en public si t’es capable, connecte-toi avec quelqu’un de sûr en ligne, et ouvre-toi à croire que peut-être tes pensées auto-dépréciatives ne sont pas la seule vérité qui existe.
Comme le poète Rumi a dit un jour « Ta tâche n’est pas de chercher l’amour, mais simplement de chercher et trouver toutes les barrières en toi que tu as construites contre lui. »
La dépression est une maladie qui nous enlève la capacité de sentir le contrôle sur nos humeurs, émotions, énergie, et vie. Comme noté dans les suggestions précédentes, prendre le contrôle sur ce qu’on peut contredit la douleur accablante de la dépression.
Si on peut changer notre humeur en voyant un ami à nos conditions, les confins de la dépression commencent à s’effriter. Donc, la solitude est un point d’action clé.
J’dirais que quand on est en dépression, la chose la plus importante c’est d’être entouré de monde qui nous accepte dans toute notre dépression. Sinon, on reste pris dans la honte, la culpabilité et l’auto-détestation!
On a besoin de personnes à qui ça ne dérange pas qu’on porte le même pyjama depuis six jours et qui ne tiquent pas si on dit du mal de nous-mêmes. Pour briser le cycle, on a besoin de gens qui peuvent nous encourager malgré notre négativité actuelle.
C’est pourquoi il est crucial de se connecter avec des amis qui comprennent qu’on souffre. Avoir des amis compréhensifs nous permet de croire qu’on a toujours de la valeur, même si on se sent affreux et sans valeur.
Cela dit, tout le monde n’est pas capable de soutenir les autres dans leur lutte, et on ne peut pas prendre ça personnellement et nourrir la dépression avec des « preuves » qu’on est affreux. Encore une fois, on doit être patient avec les autres comme avec soi-même.
En trouvant des relations avec une communication claire, on se donne la possibilité de se connecter avec des gens qui veulent être avec nous. Et, à notre tour, on est plus capable de respecter les limites des gens qui ne peuvent pas nous soutenir dans cet état.
La solitude, l’auto-détestation et la dépression se nourrissent mutuellement dans un cycle, et le chemin vers la guérison est tout aussi non linéaire.
Dans nos moments les plus bas, on est souvent aveuglés par notre douleur et on ne voit pas de sortie claire de nos émotions. Il est impératif de se rappeler qu’on a le contrôle, et qu’on peut prendre des décisions dans notre meilleur intérêt.
On doit aussi se rappeler d’être patient avec soi-même, que la douleur qu’on ressent est l’accumulation de nombreuses expériences. Il faudra prendre le temps de passer à travers chaque phase jusqu’à retrouver la paix qu’on a perdue.
Tu mérites de ressentir cette paix.
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