Si tu te demandes “Pourquoi je me déteste?” mais que t’es pas sûr pourquoi, c’est le temps pour une prise de conscience. Ci-dessous, on explore pourquoi c’est facile de se détester en premier lieu, et on propose des options pour cultiver l’estime de soi et le respect.
La réponse courte c’est : il n’y a pas toujours une raison de se détester. Ça peut être lié à une faible estime de soi, mais contrairement à la croyance populaire, une faible estime de soi n’est pas toujours enracinée dans la réalité actuelle.
Ci-dessous, trouve des explorations sur pourquoi tu pourrais te sentir comme “Je me déteste.” Même si tu te sens brisé, tu n’es peut-être pas brisé de façon permanente.
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Quand la réalité d’avoir une dépression s’installe, et l’anxiété concernant notre propre valeur peut également apparaître. On pourrait se blâmer pour la dépression, ce qui nous fait sentir désespérés et encore plus déprimés.
La dépression peut nous faire perdre de vue qui nous sommes — du moins les parties de nous-mêmes qui sont brillantes, éclatantes et saines. Quand on se sent brisé, on perd notre estime de soi. Et en conséquence, on peut se détester pour des sentiments sur lesquels on a peu de contrôle.
Au milieu de la dépression, il devient progressivement plus facile d’oublier vos qualités positives, et d’accepter les étiquettes que la société colle à vos symptômes : inutile, endommagé, paresseux… “Je me déteste” commence à sembler naturel.
Quand vous êtes dans le fond du trou de la dépression depuis un moment, vous avez tendance à oublier que vous avez des ressources et des options pour guérir et sortir de l’autre côté.
Vous n’êtes jamais irréparablement endommagé, puisque guérir de l’auto-détestation et de la dépression est un processus, pas une destination. Commencez le processus, ci-dessous.
Une faible estime de soi et la dépression vont de pair, parce que la dépression rend plus facile de penser à vos insuffisances.
Les biais cognitifs de la dépression vous font vous concentrer uniquement sur les retours négatifs que vous recevez, vous conduisant à devenir plus déprimé. La dépression déplace votre focus de la croissance à la déception, et quand ce déplacement continue pendant de nombreuses années, cela commence à devenir quelque chose en quoi vous croyez réellement. Même si ce n’est pas du tout la vérité.
L’estime de soi est le sens de la valeur que nous nous attribuons. Avoir une haute estime de soi, c’est se sentir digne d’amour et d’appartenance.
D’un autre côté, quand nous nous sentons déprimés, nous remettons en question notre place dans le monde et dans nos propres vies, et nous nous sentons brisés ou indignes. Nous commençons à nous sentir différents et isolés. Et nous avons l’impression de ne pas mériter de prendre de la place.
Mais souvenez-vous de ce dicton très vrai ? “La dépression est une menteuse.”
La dépression nous fait croire le pire sur nous-mêmes, et la haine de soi la plus profonde surgit quand on arrête de croire qu’on est digne d’amour et d’appartenance. Dans cet état d’esprit, on plonge davantage dans les symptômes et les schémas de pensée dépressifs — bientôt, notre moi dépressif semble être tout ce que nous sommes et serons jamais. Alors, on doit consciemment contester les messages que notre dépression nous envoie sur notre valeur.
C’est là que la haine de soi la plus profonde se manifeste — quand on arrête de croire qu’on est digne sans condition.
On peut pas oublier qu’il y a une autre manière d’être, et on peut pas abandonner jusqu’à ce qu’on ne se déteste plus.
Une faible estime de soi (et peut-être même la dépression) peut souvent découler d’habitudes et de croyances profondément ancrées, comme celles apprises durant l’enfance.
Si vous n’avez jamais été complètement vous-même avec les autres, vous n’avez jamais vu de preuve que votre moi authentique est aimable et digne.
Pour que les enfants s’adaptent au monde, ils doivent sentir l’amour d’un soignant — une mère, un père, une nounou, ou même un membre de la famille élargie. Des études ont montré que sans la confiance et l’amour d’un soignant fiable, le corps des enfants peut réagir à la peur comme s’ils étaient en danger de mourir.
Outre la nourriture et la sécurité physique, un enfant a un besoin énorme d’amour et de sécurité émotionnelle. Ce besoin est tout aussi important pour la santé et le bien-être d’un enfant que les besoins physiques, mais il est beaucoup moins souvent satisfait. Pas étonnant que tant d’entre nous se sentent comme “Je me déteste”.
Les humains ont un besoin primaire de se sentir dignes et en sécurité, pour fonctionner. C’est pourquoi, dans l’enfance, nous faisons tout ce qui est possible pour nous sentir acceptés et aimés. Lorsque nous n’obtenons pas l’acceptation adéquate de nos soignants, nous apprenons à la chercher chez toute personne que nous rencontrons.
Pour continuer à fonctionner, nous avons tendance à nous en tenir à cette approche de notre propre valeur, jusqu’à l’âge adulte. Que nous le voyions ou non, la plupart d’entre nous cherchent l’approbation et se façonnent pour rendre cette approbation plus probable.
Avec le temps, puisque nous nous sommes éloignés de l’authenticité, nous n’arrivons jamais à former une connaissance profonde que les gens nous acceptent. Si vous n’avez jamais été complètement vous-même autour des autres, vous n’avez jamais vu de preuve que votre véritable moi est aimable et digne.
Si notre estime de soi n’a pas été établie dans l’enfance, nous internalisons un lien entre les réactions positives de nos pairs ou supérieurs et notre valeur. Ce cycle tue notre estime de soi.
Quelles parties de toi-même ont été obscurcies par une faible estime de soi et un désir d’acceptation? Quels traits authentiques la négativité auto-dirigée a-t-elle chassés?
Ces questions peuvent être douloureuses. Y répondre exige de reconnaître et de faire le deuil des moments où tu étais déconnecté de ton moi authentique.
Ça peut aussi te forcer à lutter à travers le processus décourageant de reconstruction de ton identité. Oui, ça peut être décourageant — si t’es déjà déprimé, beaucoup de choses réalisables semblent sans espoir. Cela inclut essayer de reconstruire ton estime de soi.
Ça ne veut pas dire que ça vaut pas la peine d’essayer.
Voilà les parties de toi-même à accueillir de nouveau, pour guérir.
Bien qu’il y aura toujours une courbe d’apprentissage au travail, tes succès professionnels vont sûrement nourrir ton estime de soi. Et quand tu as une estime de soi saine, tu peux faire des erreurs et sentir que ce n’est pas la fin du monde.
Quand tu as une faible estime de soi, tu as tendance à prendre chaque situation personnellement. Essaye de déplacer ton focus et d’internaliser seulement tes succès, en donnant moins de pensées aux événements ambigus ou négatifs.
Une personne qui fait une erreur au travail peut décider de voir ça comme une occasion de grandir. Et les accomplissements professionnels boostent votre estime de soi d’une manière indirecte, sécuritaire – votre travail ne reflète pas directement qui vous êtes, donc c’est un peu moins risqué que, disons, les situations sociales.
À partir de la petite confiance que vous développez, en prenant fierté dans votre travail, bâtissez votre estime de soi. Visez à souligner juste un élément de preuve de votre valeur personnelle, quotidiennement.
Plus que votre vie professionnelle, votre vie sociale a un impact direct sur votre estime de soi. La dépression rend difficile de se connecter avec des amis, ou même de sortir pour commencer.
Il se peut que vous n’appréciez même plus faire les choses que vous aimiez avec vos proches, ce qui vous laisse sentir encore plus brisé. Et puisque vous vous connaissez le mieux, votre auto-détestation semble universelle à tous dans votre vie.
Vous pourriez vous détester, mais qu’est-ce que cela dit des gens qui vous aiment ?
Essayez de croire que vous êtes digne de l’amour de vos amis. Ils vous voient. Ils vous aiment et souhaitent probablement que vous puissiez vous sentir plus à l’aise de fièrement montrer qui vous êtes.
L’estime de soi vient d’une boucle de rétroaction de construction de preuves – par ailleurs le même type de boucle qui peut vous sortir de la dépression.
Vous devez faire un petit pas, même si cela semble effrayant ou inutile – construisez de petits morceaux de preuve qu’il est sûr d’être votre vrai moi, que vous êtes digne d’amour-propre au lieu de l’auto-détestation.
Les petites interactions peuvent être ces petits pas. Même si ce n’est pas une conversation complète (ce qui semble vulnérable quand on se déteste), connectez-vous de manière minime, comme en envoyant des Snapchats, ou en rejoignant un chat anonyme compréhensif.
Il y a peu de meilleures façons de vérifier la réalité de l’estime de soi, que de jaser avec des gens qui ont ressenti la même chose. Clavarder maintenant, ici.
Quand vous vous ouvrez aux gens en qui vous avez confiance, et qu’ils sont là pour vous soutenir émotionnellement, vous commencez à vous sentir connecté à nouveau. Les vraies amitiés consistent à être présent à la douleur et à la lutte de quelqu’un d’autre — en vous ouvrant sur votre haine de soi à un ami de confiance, vous approfondissez votre connexion tout en pratiquant l’authenticité.
Seul vous pouvez vous guérir, mais avoir quelqu’un pour vous tenir pendant que vous faites cela… c’est un grand cadeau.
Le premier termine votre récit ; le second inspire le changement.
Il est bon de se rappeler que, comme le dit Mama Cax, “La façon dont vous vous parlez affecte comment vous vous sentez.”
Ayez confiance que vous êtes en voyage de découverte de soi et que vous le serez continuellement. Vous grandissez et évoluez vers une conscience de soi plus saine. Et le résultat en vaudra la peine.
Si vous n’avez personne pour écouter inconditionnellement et accepter votre moi authentique, essayez de tendre la main à Supportiv – dans un cadre anonyme, à faibles enjeux, sans jugement.
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